Si on demandait à des passants dans la rue s’ils connaissent City Hunter, la majorité des réponses seraient négatives. Par contre, si la question posée concerne Nicky Larson, le résultat serait plus à la hauteur. Après les péripéties de Ryo en manga, voici donc l’histoire de son adaptation sur le petit écran.

City Hunter

Une Grande Saga

City Hunter totalise 140 épisodes, ce qui le place parmi les plus longues séries diffusées en France (au même titre que Sailor Moon, Ranma 1/2, Saint Seiya). Les 140 épisodes sont découpés en quatre séries:

  • City Hunter (épisodes 1à 51)
  • City Hunter 2 (épisodes 52 à 114)
  • City Hunter 3 (épisodes 115 à 127)
  • City Hunter ‘91 (épisodes 128 à 140)

L’histoire de la série se résume facilement en quelques lignes: omme dans le manga, Ryo est d’abord associé à Hideyuki MAKIMURA le temps de 5 épisodes (2 histoires de plus que le manga), dans l’épisode 4 apparaît Kaori et dans le 5, Hideyuki se fait abattre par l’organisation du Scorpion Rouge. A partir de ce point, Ryo et Kaori vont vivre, à travers 135 épisodes, des aventures palpitantes.

Les épisodes sont presque tous construits suivant le même plan: une cliente (jeune et jolie) propose un travail à Ryo par un message laissé sur le tableau de la gare de Shinjuku (mais si ! le grand immeuble MY CITY) et portant le code XYZ. Ryo accepte alors le travail et il s’ensuit une alternance de moments comiques et dramatiques où Ryo tente de séduire la cliente (si encore ça en restait là), où Kaori l’en empêche par des arguments “frappants”. Mais malgré tout l’enquête avance et l’identité et le mobile du méchant nous sont dévoilés progressivement jusqu’à la fin de l’épisode. Là, Ryo reste sérieux et accomplit rigoureusement son travail (c’est souvent le moment choisit par la cliente pour tomber amoureuse de Ryo).

En guise de conclusion, la dernière scène se passe à l’aéroport, la gare ou devant l’immeuble de Ryo. C’est le moment pour la cliente de prendre congé de Ryo, et c’est souvent pour vivre une autre vie, car le temps passé aux côtés de Ryo permet souvent à ces jeunes filles de régler leurs problèmes existentiels: timidité, phobie, mélancolie, tristesse, et j’en passe. Ryo ne fait pas que les protéger, il les met aussi en contact avec la vie qu’elles devraient mener, et ça marche (à quand PSYCHO HUNTER ?). Ce style d’épisode, même s’il n’est pas original, n’en est pas moins efficace et très apprécié (même les film, OAV et TV spécial de City Hunter sont basés sur ce principe.)

Situations et évolutions

Ryo et Kaori habitent un vieil immeuble dans un quartier résidentiel près de Shinjuku (vu que Ryo rentre à pied après ses sorties nocturnes et alcoolisées, il ne doit pas habiter en banlieue). On ne sait pas exactement combien d’étages leur appartiennent (au moins les 2 derniers + le toit, le garage, et la salle de tir) mais on peut supposer que les autres appartements sont vides (des coups de massues à 3h du mat’ c’est pas une vie, ça !). Question armes, Ryo ne se sépare jamais de son Magnum 357 à moins d’y être forcé. Kaori utilise beaucoup d’armes, allant de la massue (oulà !) jusqu’au bazooka M20 (re-oulà !) en passant par les grenades, les lance-roquettes et tout ce qui lui tombe sous la main. Son arme de poing préférée est un Magnum 357 Lawman MK III avec un canon de 2.5 pouces (pour être précis). C’est en fait l’arme que portait son frère avant de mourir.

Umibozu lui, se défend avec un Magnum 44 ou bien un bazooka et une mitraillette quand ça chauffe vraiment. Pour le transport, tous nos amis prennent le bus (blague). Ryo ne sort jamais sans sa mini Austin rouge (version sport) et Kaori conduis la Fiat Panda 1000-CL il y a aussi une Fiat Uno Turbo équipée d’un ordinateur que Ryo utilise pour les filatures. Les deux modèles sont verts. Umibozu possède une Jeep Toyota sans doute récupérée à l’armée, et la mieux lotie de tous est Saeko avec une Porsche 911 rouge (lieutenant de police ça gagne bien au Japon).

Enfin, si tous les composés énoncés plus haut restent inchangés tout au long de la série, il n’en est pas de même des tenues vestimentaires et des designs des personnages. Tour d’horizon:

Ryo est vêtu d’une veste bleu-clair, d’un tee-shirt rouge à manches longues et d’un jean et de chaussures noires. Dans la première partie de la première série, on voit les manches de son tee-shirt dépasser de sous sa veste car les manches (de la veste) sont remontées jusqu’aux coudes (vous me suivez ?).

Ensuite, et jusqu’à la fin de la 2e série, Ryo remonte les manches du T-shirt jusqu’aux épaules mettant ainsi en valeur sa musculature (il faut savoir qu’entre les 2, Ryo a fait beaucoup de muscu et que le climat japonais s’est nettement radoucit). C’est actuellement la plus appréciée des tenues de Ryo. Parce que pour la 3e série, Ryo a subi quelques modifications, surtout au niveau de la couleur: la veste, le pantalon et les chaussures sont assortis en blanc, tandis que le T-shirt est passé au bleu marine mais toujours avec les manches relevées. Même la coiffure change et Ryo perd ses cheveux noirs-ténébreux pour une teinte plus claire (gris-bleu foncé), serait-ce pour symboliser l’approche de la quarantaine de notre héros-qui-a-toujours-20-ans ? Toujours est-il que dans City Hunter’91, le Chara-Designer change et Ryo retrouve sa teinte noire mais change encore de tenue (décidément !). Cette fois-ci on ne le retrouve pas habillé de la même manière selon les épisodes. Mais c’est surtout la couleur qui est modifiée, les vêtements restants souvent les mêmes (quoique la veste est plus courte).

Pour Kaori, impossible de faire un exposé complet, car elle change parfois 3 ou 4 fois de tenue par épisodes (Ah, les femmes …). Disons juste qu’elle est souvent en jean, ou en tailleur, ou encore en combinaison, mais vous ne la verrez jamais en robe, ou en tenue sexy, à moins qu’elle ne veuille se venger de Ryo. Pour la coiffure, Kaori est plutôt châtain avec des reflets roux dans City Hunter 1,2 et 91, et elle est brune dans City Hunter 3 (Pour vous situer dans les séries, servez vous des habits et coiffures de Ryo et Kaori, ce sont les meilleurs indices).

Umibozu possède deux tenues dans sa garde-robe, la première est sa tenue de soldat: uniforme kaki, justaucorps noir, bottes marron, et la deuxième (moins glorieuse) est sa tenue de serveur assortie d’un superbe tablier jaune PIYO-PIYO (en référence à Maison Ikkoku (Juliette je t’aime)).

Les vêtements de l’inspecteur Nogami, même s’ils sont très sexy, restent les mêmes pour tous les épisodes (à quelques exceptions près), ainsi Saeko porte toujours son tailleur mauve, sa veste blanche et ses talons qui se marient parfaitement avec sa couleur de cheveux (moi, journaliste de mode ?).

Il y aurait encore des choses à dire sur les personnages secondaires, sur l’évolution psychologique des protagonistes… mais (ouuuaaah !!) je dois respecter le délai, la longueur attribuée à l’article et surtout mes heures de sommeil alors …

Un peu de technique

Arrêtons nous un instant sur les hommes (et les femmes) qui ont rendu le rêve possible: l’équipe d’animation.

Tsukasa HOJO est l’auteur de City Hunter. Né un 5 mars 1959 à Fukuoka, il remporte en 1979, la 2e place du 18e prix TEZUKA. Commence alors une carrière prometteuse avec notamment Cat’s eye en 1981 et City Hunter en 1985. Actuellement il dessine Family Compo.

Vu le succès du manga, c’est la Sunrise qui sort en 1987 la version animée City hunter. cette société a produit entre autres: Kidô Senshi Gundam, Dirty Pair (Dan & Danny), Metal Jack, Cyber Formula GPX, etc…

Au poste de Character Designer on retrouve Sachiko KAMIMURA, pour les 3 premières séries. City Hunter est la production sur laquelle elle a le plus aimé travailler. Elle s’est sentie très proche des personnages et du style de Tsukasa et cela l’a grandement aidée à transmettre l’esprit du manga (regardez les génériques du film et vous comprendrez).Les autres œuvres auxquelles elle a collaboré sont:

  • Kaze To Ki No Uta
  • Venus Wars
  • Arslàn Senki
  • Mama Wa Shôgaku Yo Nensei (Maman entre en CM1)

Afin de donner un coup de jeune à la série, la Sunrise décida de changer de Chara-Designer, et c’est Hiroshi KOJINA qui fut appelé à remplacer KAMIMURA. C’était la première fois qu’il accédait à ce genre de poste, cela a posé quelques difficultés au départ (surtout avec Kaori d’ailleurs) mais la maîtrise a ensuite été totale (voir le combat Ryo-Umibozu). A collaboré à:

  • Hokuto No Ken (Ken le survivant), film
  • Mazin Eiyù Densetsu Wataru 2 (Adrien 2)
  • Madô Granzort

Pour la musique, le producteur lui avait laissé toute liberté pour écrire les musiques de City Hunter. Tatsumi YANO s’est donc d’avantage inspiré de l’esprit global de la série plutôt que des personnages. Imaginez une musique sur Ryo (mokkoli ! (on pourrait traduire mokkoli par excitation ou, dans le cas de Ryo, pervers pépère, NDErwan)). Principales oeuvres:

  • Psycho Armor Gôbarian
  • Chôjù Sentai Liveman (Bioman 3)

La série City Hunter a bénéficié de doubleurs de talent: C’est Akira KAMIYA qui donne sa voix à Ryo et Kazue IKURA se charge de Kaori. Voici leur palmarès respectif:

Akira KAMIYA, oeuvres et personnages doublés:

  • Ginga Tetsudo 999 (Galaxy Express 999): Quelques personnages
  • Arthur Oji (Le Roi Arthur): Arthur (1e grand rôle)
  • Kinnikuman (Muscleman): Kinnikuman
  • Urusei Yatsura (Lamu): Shùtaro MENDO
  • Macross (Robotech): Roy FOKKER
  • Maison Ikkoku (Juliette je t’aime): Shun MITAKA (François)
  • Dragon Ball Z: Garlick Junior
  • Saint Seiya (Les chevaliers …): Atlas, Siegfried, Argol
  • City Hunter: Ryô SAEBA
  • Lodoss Tô Senki (Chroniques de la Guerrede Lodoss): Ashram
  • Yawara: Kazamatsuri, petit ami de Yawara

Kazue IKURA, oeuvres et personnages doublés:

  • Mitsu Me Ga Tôru (de Osamu Tezuka): Hôsuke Shataku
  • Mazin Eiyù Densetsu Wataru (Adrien, sauveur du monde): Totaô
  • Takamaru: Takamaru
  • City hunter: Kaori MAKIMURA
  • Top Striker: Hikaru
  • RG Veda: Ashura

Et si on parlait des sponsors ? C’est un sujet peu abordé tant il est vrai qu’il est totalement inutile et inintéressant, mais Lost Eden ne recule devant rien, donc voici un paragraphe sponsor:

Le seul sponsor officiel qu’il nous a été donné de connaître est M&M’s. En effet ce sigle apparaît régulièrement dans la série sous la forme de canettes, d’affiches… Mais on peut aussi spéculer sur l’apparition d’autres marques: le plus flagrant est tout d’abord Fiat que l’on voit assez régulièrement lorsque Kaori utilise la Panda ou la Uno. Une autre marque de voiture apparaissant clairement et en toutes lettres (mais plus prestigieuse) est Porsche, que l’on voit au dos de la 911 de Saeko. Par contre, d’autres voitures sont fidèlement dessinées sans pour autant que la marque de la voiture ne soit précisée (BMW, Ferrari, Ford, Toyota, et même Citroên). En tout cas, l’apparition de voitures (étrangères au Japon en plus) ajoute un petit plus réaliste qui n’est pas désagréable, même s’il se trouve sans doute être à but commercial (sans blague ?, NDErwan).

Les différences avec le manga

On ne peut pas dire qu’il y ait de réelles différences entre le manga et la série, si ce n’est que pour des raisons de public élargi, la série soit devenue moins violente et moins… COUCOU (gonflement plus ou moins occasionnel d’une certaine partie de l’anatomie, les hommes comprendront, NDLR) ! Il est vrai que cela aurait fait mauvais effet et que la série ne serait sûrement pas arrivée en France ou alors réduite à 5 minutes ! Les allusions aux érections intempestives de Ryo restent donc verbales (même en caleçon il se maîtrise, quel homme !) Si Ryo a toujours autant envie de sortir avec les filles, il reste donc plus correct, mais malheureusement Kaori n’en a pas pour autant allégé sa massue (bouh ! c’est trop injuste) à notre plus grand bonheur, nous spectateurs sadiques (surtout les filles).

Question violence, Ryo n’était pas Terminator dans le manga, mais il était amené à tuer des vilains quand même, et alors le sang coulait à flot. La série est dans le même esprit, hormis que l’expédition Ad Patres des ennemis n’est pas autant mise en valeur (Hideyuki Makimura avait une portière enfoncée dans le dos dans le manga. Il l’a perdue en route dans la série). Il faut aussi préciser que même si beaucoup d’aventures du manga ont été reproduites en DA, plus de la moitié des histoires ont été créées pour la série (35 mangas vs 140 épisodes, impossible). Les autres différences sont mineures mais flagrantes, il y a l’immeuble: dans le manga il est beaucoup plus récent et habité. Tandis que dans la série, il est assez vétuste, en brique, et désert (mais comme disent les pros, judicieusement choisi pour être à l’abri).

Question vêtements, Ryo est plutôt imper dans le manga et veste dans le DA. Un fait étonnant apparaît au manga n°8: Ryo conduit une mini Austin (rouge ?) alors qu’elle apparaît dès le début de la série (pour une fois que le manga s’inspire du DA).Là où Tsukasa HOJO a été vache c’est en révélant, dans les manga n°23-24, la peur des avions de Ryo (dû à l’accident où il perdit ses parents sans doute le problème est que Ryo faisait déjà le zouave sur un avion dès l’épisode 3, il a donc fallu admettre que Ryo l’animé était plus courageux que Ryo le dessiné. Un personnage qui disparaît dans le DA est le professeur de Ryo, un peu pervers sur les bords (les 2 font la paire !) il est remplacé par un vieil indic laveur de chaussures. Enfin on peut quand même regretter l’absence de fin dans le DA, puisqu’il se termine par un épisode banal (alors que 3 épisodes avant avait lieu le superbe duel Ryo-Umibozu).Au moins cela laisse place à une suite qui est arrivée en 96 et 97 par les TV-spécial.

La version française à la Momo

C’est en novembre 1990 qu’a débarqué City Hunter dans le Club Dorothée du mercredi (moi j’aurai plutôt dit septembre, à vérifier). Pour être mieux perçue par les enfants, la série et le personnage principal sont renommés Nicky Larson (ça sonne très italien, mais c’est quand même mieux que Nicolas Dupont). La série remporte un grand succès et sera diffusée et rediffusée jusqu’en juin 1997: faites vos comptes, et vous trouverez 5 ans et 8 mois d’existence (ça se voit qu’il y en a qui ont fait des études ici, NDErwan). C’est plus qu’honorable surtout que la série passionnait autant les jeunes que les moins jeunes. Pourtant, peu de produits dérivés ont été créés: pas d’albums d’images, pas de figurines, de jeux vidéos (je ne voudrais pas te contredire mais on pouvait trouver (en import il est vrai) sur PC Engine un jeu City Hunter, NDErwan). Il est vrai que le thème ne s’y prêtait pas trop mais quand même. Seul le club Dorothée magazine a édité des posters, des cartes postales et un pin’s (waouh ! génial le pin’s (là tu m’inquiètes, NDErwan)).

Coté adaptation, le meilleur côtoie le pire. Si la censure sait se faire oublier, si on prend comme modèle Dragon Ball Z ou encore Ranma ½, on retrouve comme directeur de plateau un certain Maurice SARFATI (Ben oui Momo !) et je ne serait pas étonné que Momo se soit lui même occupé des textes: les noms italiens (Larson, Lamberti, Marconi, Carmello riment un peu trop avec SARFATI à mon goût) et les commentaires stupides des méchants (“Boulette qui fait Bobo !”) sont des preuves suffisantes pour montrer qu’il a mouillé dans les textes. Sans parler des fameux Mokkoli qui se transforment en mariages, tentatives d’embrassades et autres invitations dans les restaurants végétariens (des love-hotels en V.O (c’est dans ces moments là qu’on apprécie l’imagination fertile du traducteur, NDErwan)).

Sinon, les autres doubleurs sont irréprochables: Vincent ROPION maîtrise à merveille les changements de voix de Ryo quand il est sérieux/excité. Danièle DOUET fait de même avec Kaori, Michel BARBEY donne toute sa mesure à Umibozu, surtout dans les phases dramatiques, et Agnès GRIBE, qui double Saeko, impose plus de respect que la doubleuse japonaise même si elle a du mal a hausser le ton (rien ne m’échappe). Bref, ce qui empêche cette conversion de tutoyer la perfection c’est Momo, Momo qui ne se contente pas de doubler tous les méchants, mais qui se charge aussi des personnages secondaires (et tertiaires (mais où va-t-il chercher tout ça ?, NDErwan)) ainsi que du résumé des épisodes précédents. De plus Ryo cherche absolument à emmener ses conquêtes dans les restaurants végétariens, qui pullulent dans Shinjuku (en fait des love-hotels). Hors ces “restaurants” ressemblent fort à des hôtels et Ryo n’est absolument pas végétarien (quel appétit !).

Bref, la liste est longue, même si on constate certaines améliorations parfois: dans City Hunter ‘91 c’est le doubleur d’Albator: François LECCHA, qui double quelques méchants, mais pour apprécier vraiment un épisode de City Hunter, regardez absolument les n°135 & 136 qui clôturent prématurément la série par un duel à mort entre Ryo et Umibozu (vous allez finir par le voir, oui ?). Dans ce double épisode, l’humour est totalement absent pour laisser place à l’action et au dramatique. L’ambiance est très lourde, jusqu’au bout et aucun méchant ne vient troubler l’action (mais alors ça veut dire que …) et oui, pas de Momo dans cette aventure (bon, sauf pour le résumé et un personnage déjà mort). C’est dans ce genre d’épisodes qu’on apprécie City Hunter à sa juste valeur (pourquoi on apprend pas le japonais en maternelle ?). Bref City Hunter ou Nicky Larson, à chacun de juger, mais l’essentiel est que la série ait pu être diffusée en France dans son intégralité et de manière décente. De quoi aurait-on été fan autrement ? DBZ ? Sailor Moon ? Salut les Musclés (là, c’est un peu fort peut-être).

Faut-il en vouloir à Maurice Sarfati

Après l’exposé quelque peut méchant que j’ai fait de Momo, on pourrait croire que j’ai des raisons personnelles de critiquer ce pauvre doubleur qui ne fait après tout que son travail. Aussi je voudrais, dans ce paragraphe, me rattraper, et vous montrer que Momo n’a pas fait que des mauvais doublages de méchants qui ont un langage de 2 ans environ (Momo a bobo, arreuh !). Mr SARFATI a participé au doublage de Cobra (eh oui, ça fait loin). A l’époque, il incarnait le méchant président du jeu de rugball, toujours assis derrière son bureau, le big boss quoi !

Et il a aussi participé plus récemment au doublage de City Hunter 96, Secret Service (mettez l’accent SVP) mais il ne double aucun des méchants (encore heureux) mais seulement le père de la cliente, à savoir le futur président: Mc Gire. Et bien, figurez-vous que le doublage de ces personnages, sans être remarquable, est tout à fait convenable. Ce qui nous amène à une conclusion logique: Momo n’est pas forcément le seul responsable du doublage bâclé sur les méchants de City Hunter, il avait peut-être des ordres (tu vois le mal partout, NDErwan) ou des moyens trop restreints pour assurer un doublage décent des méchants. Seul un doubleur très doué (ou un imitateur) serait capable de modifier sa voix en nombre suffisamment élevé et varié pour assumer un doublage correct. Bref, dans le doute, je préfère ne pas conclure trop hâtivement sur l’implication de Momo dans City Hunter.

Fiche technique

  • Auteur (manga): Tsukasa HOJO
  • Réalisateur: Kenji KODAMA
  • Scénario: Shôji TONOIKE
  • Character-Designer: Sachiko KAMIMURA
  • Décors: Mistsuru MIYATAKE, Jun’ichi HIGASHI
  • Musiques: Tatsumi YANO, Kow ôTANI, Ryûichi KUNIYOSHI
  • Doubleurs:
    • Ryo SAEBA: Akira KAMIYA
    • Kaori MAKIMURA: Kazue IKURA
    • Saeko NOGAMI: Yoko ASAGAMI
    • Umibôzu: Tessho GENDA
    • Reika NOGAMI: Yoshino TAKAMORI
    • Miki: Mami KOYAMA
  • Producteur: Sunrise

Paroles du 1er générique français

Une ombre file dans la nuit 
C'est un assassin qui s'enfuit
Et comme un démon il sourit,
Son crime restera impuni
Une voiture qui surgit
Un coup de frein, des pneus qui crient,
Un coup de feu qui retentit
La justice s'appelle Nicky
Dans la chaleur, de la nuit
Le mal est toujours punit.

Aucun danger ne l'impressionne
Les coups dur il les affectionne
Et la justice le passionne
Nicky Larson ne craint personne
Lorsque les coups de feu résonnent
Comme un éclair il tourbillonne
Surtout si la fille est mignonne
Nicky Larson ne craint personne.

Paroles du 2nd générique français

Dans la folie de la grand' ville
Il n'a pas la vie belle 
Dès qu'une mission est difficile
C'est lui que l'on appelle
Son prénom c'est Nicky
Et son nom c'est Larson

Refrain (x2)

Nicky Larson ne craint personne
Nicky Larson son nom résonne
Quand une affaire le passionne
Comme un éclair il tourbillonne.

Les génériques

Il existe en tout 19 génériques sur City Hunter (11 pour les 4 séries et 8 entre le film, les OAV et les 2 TV-spécial) ce qui fait en moyenne 2,11 génériques par œuvres (séries et autres) (au secours Vincent à définitivement pété les plombs !, NDErwan).

City Hunter

  • Générique de début: City Hunter ~Ai Yo Kienaide interprété par Kahoru KOHIRUMAKI (épisodes 1 à 26). Le second générique est Go Go Heaven, par Yoshiyuki OSAWA (27 à 51)
  • Générique de fin: Get Wild de TM Network

City Hunter 2

  • Générique de début: Angel Night, par Psy-S (52 à 77) et Sara, de Fence of Defense (78 à 114)
  • Générique de fin: Super Girl par Yasuyuki OKAMURA (52 à 88) et Still Love Her de TM Network (89 à 114)

City Hunter 3

  • Générique de début: Running To Horizon par Tetsuya KOMURO (115 à 127)
  • Générique de fin: Atsuku Naretara, par Kiyomi Suzuki

City Hunter ’91

  • Générique de début: Down Town Game par Gwinko (128 à 140)
  • Générique de fin: Smile and Smile par Aura

Tous les génériques de la série se retrouvent sur les albums et les compilations dédiées à City Hunter. Ces CD forment une collection prestigieuse de musiques d’une très grande qualité, très prisée et qui commence à se faire rare. Il est certain que la bande son (BGM pour être correct) a grandement contribué au succès de la série, mais nous en reparlerons une prochaine fois. Et les génériques français, me direz-vous Et bien il y en a deux, qualité AB production mais sans le Minet pour une fois (ouf !) C’est Jean-Paul CESARI qui nous chante les exploits de Nicky Larson …qui craint personne (désolé, j’ai pas pu m’en empêcher). Côté images, le 1e générique reprend des images des épisodes 1 à 3 , et le second des épisodes aux environs du 71e (inclus).

Palmares

Tant qu’à faire, je me suis dit qu’en guise de conclusion, on pourrait récapituler les récompenses reçues par Ryo et ses amis, aussi bien au Japon qu’en France. Ainsi en 1990, Ryo était élu deuxième meilleur personnage de tous les temps (derrière Nausicaa) à l’anime grand prix d’Animage. Akira KAMIYA lui est resté meilleur doubleur pendant 11 ans et notamment grâce à City Hunter. Plus près de nos contrées, dans l’anime grand prix d’Animeland 1997, Ryo règne en maître sur la catégorie meilleur personnage masculin, tout comme Vincent ROPION chez les doubleurs. La série est bien placée à la 6e place, Kaori est classée 7e, le TV-spécial est entré directement à la 8e place, et le générique Get Wild résiste bien, en 6e position. Bref si je ne vous est pas encore convaincu de l’intérêt de cette série c’est que soit je suis un piètre rédacteur (merci, c’est sympa), soit vous êtes vraiment de mauvaise foi (si, si, avouez-le). Bon, ben moi j’ai pas grand chose à rajouter (en fait, je me réserve pour la prochaine fois). Je vous attend donc dans le prochain numéro pour la suite du dossier. Sayonara !

Grand merci à Nico.

Sources: Animeland, Jam, SeiGanMag, http://www.anipike.com.