Puisqu’on est dans le City Hunter réchauffé, après l’interview de 1992, voici le jeu de 1989. Pour le prochain article on tâchera de proposer du plus neuf (comme le TV Special City Hunter 99 ou le CD du même nom), mais en attendant vous serez priés de patienter (comme on dit chez nous: Amzer ‘zo).
Intro et Duction
Ce petit jeu sans prétention est sorti sur la PC Engine, une console 8 bits (type NES ou Master System) développée par NEC et qui n’a malheureusement pas pu percer en France à cause de son format et de la concurrence déjà bien installée. Malgré tout, grâce aux progrès de l’informatique et des télécommunications, on a quand même réussit à mettre la main dessus (enfin c’est Erwan qu’a tout fait). Ainsi, un petit téléchargement via Internet et me voilà avec un émulateur PC engine (ou comment transformer votre super-ordinateur-dernier-cri en une vieille-console-de-merde-de-plus-de-15-ans) et le fameux jeu.
On a tout d’abord droit à une petite intro présentant les protagonistes du jeu à savoir le chasseur de ville, sa partenaire/son bourreau, la femme flic, le mercenaire/brute épaisse. Puis on passe sans plus de cérémonie au jeu… Enfin non, d’abord, on accède à un menu qui propose de choisir entre: Game Start, Current Password et Enter Password. Pour les néophytes, sachez que le premier vous ouvre les portes du jeu, que le second vous donne un code (à noter) qui vous évite de recommencer depuis le début, et enfin le troisième vous permet d’entrer ce code lorsque vous recommencez. Une fois que vous avez appuyé sur Game Start, vous pouvez vous-mêmes choisir un niveau parmi les 3 proposés (l’hôpital, le laboratoire de recherche, l’usine) par contre le 4ème niveau, le bateau, se mérite. Il vous faudra d’abord terminer les trois premiers pour avoir le privilège d’y jouer.
Ce n’est pas un jeu bourrin!
Ouf! On y est, et le jeu commence directement avec des sbires qui vous attaquent dès que vous faîtes un pas. Le but du jeu dans ces niveaux ne saute pas tout de suite aux yeux, surtout pour les ignares en japonais (personne n’est parfait). En effet, il ne s’agit pas d’avancer et de tirer jusqu’à arriver au boss de fin et passer au niveau suivant. Mais rassurez-vous ce n’est pas forcément plus difficile. Il va vous falloir vous balader dans les couloirs (tout en dézinguant les pauv’mecs qui en redemandent) et ouvrir des portes (seules 10% s’ouvrent mais il va falloir les essayer toutes). Derrière ces portes se trouvent des personnes avec qui il va falloir faire un brin de causette (en japonais SVP) mais ne vous attachez pas à essayer de comprendre quoi que ce soit, l’important étant d’avoir parlé à la bonne personne.
En effet, vous avez une chaîne de gens à voir dans un certain ordre pour réussir à atteindre la fin du niveau. Si vous avez parlé à la bonne personne, soit vous recevrez un objet (clé, clé à code) qui vous permettront d’ouvrir des portes jusqu’ici inaccessibles, soit cela vous permettra d’aller parler à une autre personne qui vous refusait jusqu’alors la conversation. Quoi qu’il en soit, vous arriverez tant bien que mal au “boss de fin de niveau” qui une fois vaincu vous donnera une grande dose de fierté et vous poussera à continuer votre quête… de quoi? Et bien disons qu’à la fin Kaori se fera enlever et que vous allez devoir la sauver (je m’excuse devant tous les lecteurs outragés qui m’en veulent d’avoir révélé ce qui faisait toute l’originalité du scénario) Quoi qu’il en soit, voici le schéma de base qu’il va vous falloir répéter pour les 4 niveaux, avec quelques variantes bien sûr, sinon c’est pas drôle.
La critique du testeur
Graphiquement ce jeu est honnêtement réalisé pour l’époque. Mais les joueurs actuels auront quand même du mal à s’y faire. Les décors ne sont pas très variés sauf pour le bateau qui innove un peu plus: on se ballade en terrasse, au bar, au salon, dans les coursives, la salle des machines. En gros, ça tient la route si on se souvient de ses premiers jeux sur la NES. L’animation est fluide (si on possède un bon PC) et Ryo répond bien aux commandes (bien qu’il ait parfois des problèmes pour se retourner). Les ennemis sont tous bâtis sur le même modèle dans le premier niveau (brun en costard violet à lunettes noires) puis on a le droit à des nouveaux ennemis au fur et à mesure que l’on s’avance: militaires américains avec lance-flammes, robots humanoïdes, punk avec couteau, sprinteuse black (sans dec’) et quelques obstacles comme des marteaux-pilons, des pics… Enfin les boss ne sont pas moins originaux puisque vous combattrez un mutant (très lent), un tigre (bondissant), et l’équipe de Bioman (Force rouge, force bleu, et force… blanc) Ces personnages ne sont pas très Cityhunteriens, mais bon, il fallait bien avoir des ennemis charismatiques et facilement reconnaissables.
Enfin, pour le mega boss de fin de jeu, ne vous tracassez pas (je vais vous donner la manip’ du cheat code à rentrer à la place du passcode puis l’enchainement à réaliser sur la manettes pour…). En fait c’est Mammouth/ Umibozu qui s’en charge, c’est donc In ze pocket. Ah!, j’oubliais vous rencontrez bien sûr les personnages secondaires du jeu tels que Miki, Umibozu, et Saeko. Ils ne sont pas là pour vous aider mais sont inclus dans la chaîne de gens à aller visiter. C’est sympa de tomber sur eux quand même. Il reste deux choses dont je n’ai pas parlé: les armes et la façon de récupérer les points de vie. Les armes vous sont fournies par un loubard qui apparaît à un moment de la chaîne de personnages d’un niveau. Il vous cède après moult discussion une arme différente qui vous permet d’élargir votre collection, avec notamment un fusil laser et un bazooka qui font pas mal de dégâts. Pour ce qui est de récupérer des points de vie, on vous a sans doute raconté que Ryo se régénérait en reluquant les jeunes filles par le trou de la serrure et bien c’est faux! Il y en fait de façon de se refaire une santé: soit vous allez voir l’infirmière, qui vous guérit, sans exciter la libido de votre chasseur, soit vous entrez par erreur dans les vestiaires des filles et vous tomber sur superbe créature en petite culotte (d’où l’importance de sécréter de la testostérone pour rester en forme). Ceci étant dit, je ne vous dirais rien des musiques parce que la version PC ne les contenait pas (ça arrive) de toute façon j’aurais eu du mal à vous les faire écouter (wouah ! Elle est bonne !).
Enfin pour conclure et s’en s’éterniser d’avantage (je crois que je vous ai assez gavé comme ça). On dira que ce City Hunter ludique est à posséder si vous êtes fan. Par contre si vous êtes assez exigeant avec les jeux que vous achetez ou bien même que vous ne jouer jamais, avoir lu cet article était amplement suffisant pour prendre connaissance de l’univers du jeu.