Il y a 20 ans (déjà !) est apparue sur le petit écran une série qui marqua à jamais toute une génération, je veux bien sûr parler de Goldorak. Ce dessin animé fut un véritable électrochoc pour les chères petites têtes blondes que nous étions (enfin, plutôt brune pour moi) de part sa réalisation et les thèmes qu’il abordait. Le succès de ce dessin animé permis l’arrivée de bon nombre de dessins animés de qualités et qui bercèrent l’enfance de cette génération. On peut citer entre autre Candy, Albator, Capitaine Flam ou Cobra pour les plus connus. Certains de ces jeunes gens qui regardaient ces séries sentirent monter en eux un intérêt pour ces DA venus du pays du Suchi. Ce sont ces mêmes personnes qui, plus tard, formeront le noyau dur des fans de japanimation.

Pour trouver ensuite un tel engouement pour une série, il faudra patienter une dizaine d’années avant de voir arriver Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque). Une nouvelle génération fut bercée par les aventures de nos courageux héros vêtus de leurs armures de bronze. Rappelez-vous ces armures qui se vendaient comme des petits pains, ces discussions sans fin dans le Club Dotothée Magazine sur la série, ce générique qui fut classé au Top 50 et surtout (enfin pour moi), l’auteur, KURUMADA, qui fut interviewé à l’occasion de la diffusion de la deuxième série (je me rappellerai toujours son étonnement quand il écouta pour la première fois le générique français (tu m’étonnes!)).

Ensuite, il y eut un petit temps mort dû à la programmation de séries adultes (Ken) pour des enfants (qui provoqua par mal de remous aux seins des parents, des “psychologues” et même des politiciens (Ségolène Royal)) et à une croisade ani-japonaise qui était dans le ton de l’époque ( protectionnisme contre les voitures japonaises, critique violente de ces “fourmis” montrées comme responsables du chômage et patati et patata… ). Il fallut attendre 1993, avec Dragon Ball Z (je dirais à partir de l’arrivée de Trunks), pour connaître un succès équivalent (ou même plus grand vu qu’il fut en partie à l’origine de la vague manga qui débarqua en France . Cette génération se démarque des autres de part la possibilité qu’elle avait d’assouvir sa passion: arrivée de magazines (Kameha, Manga Player,… ) d’émissions sur la japanimation (feu Mangazone), les magasins de jeux vidéos qui se mettaient à la japanimation .Certains (ceux issus de la génération Goldorak) furent justement jaloux de toute cette chance qui leur fut offerte et à cause de leur manque de respect (dû à leur jeune âge) envers des série moins débézèdiennes, ils les appelèrent les “gagabaliens”. Mais après avoir connu un point culminant en 1997 avec la sortie de Dragon Ball Z, le film (en réalité 2 OAV mises bout à bout), cette engouement sembla diminuer tout doucement.

La disparition du Club Dorothée entraîna la fin de diffusions de séries japonaises sur le petit écran. On arrivait (et on est toujours) dans une situation comparable à celle d’il y a 20 ans! En effet, s’il n’y avait pas eu les Minikeums pour diffuser de vieilles séries (Cat’s Eyes, Albator 84,… ), on se serait retrouvé sans DAN (!). Force est de constater que la nouvelle génération n’est plus élevée aux dessins animés japonais. Le problème qui se pose est de savoir si xcette génération saura prendre la relève des générations précédentes. Il est évident que la situation peut paraître dramatique, mais quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que cette nouvelle génération est plus mûre que les précédentes, elle est nourrie à l’informatique, aux jeux vidéos, à internet; elle ne reste plus passive devant son écran, elle a plus de facilité à se procurer ce qu’elle désire. De plus, l’univers manga est ancré en eux de part les jeux vidéos et c’est un code graphique qu’ils connaissent. Mais, il est évident que nous avons un rôle à jouer, nous, issue des précédentes génération, pour leur faire découvrir toutes ces séries qui nous ont fait tant rêver. C’est à nous de tout faire pour que perdure encore pendant des années cette passion pour l’animation japonaise.