Comme Motenaï et Kaori, les 2 autres principaux rédacteurs de ce fanzine sont absents, je me permet de parler en leur nom.
Quel est votre âge ?
J’ai 22 ans, Motenaï a 21 ans et Kaori 23 ans. Ce qui fait une moyenne d’âge de 22 ans.
Que faites vous dans la vie ?
Je suis en licence d’Informatique, Motenaï en licence de Biologie et Kaori en maîtrise de Science de l’éducation.
Quels sont vos mangas préférés ?
Tout d’abord, il faut savoir ce que l’on entend par manga. Parce que, malheureusement, quand on parle de manga aujourd’hui, on associe à la fois animation et bande dessiné japonaise, le détournant de son sens premier qui est de désigner la BD japonaise. Mais il semble qu’il soit trop tard pour changer cela.
Question manga, même si nos goûts diffèrent quelque peu, on est tous d’accord pour dire que notre mangaka préféré est Tsukasa HOJO. Il a un trait absolument superbe qui me rappelle un peu celui Gotlieb (un grand monsieur de la BD franco-belge) et il possède un grand sens de la narration. Pour Motenaï et Kaori, c’est City Hunter leur manga préféré de cet auteur. Pour ma part, j’ai une nette préférence pour Sous un rayon de soleil. Autrement, Kaori adore les oeuvres du studio Clamp et plus particulièrement X. Elle est plus Shojo que moi, bien que j’aime également des mangas plus sentimentaux comme Video Girl Ai que j’adore et ou encore les œuvres de Mitsuro ADACHI. Mais bon, la référence en matière de manga reste encore et toujours Osamu TEZUKA avec pour moi Blackjack qui est un manga de référence. Quand on a commencé à lire du TEZUKA, on ne peut plus s’arrêter.
Pour ce qui est de l’animation japonaise, il va sans dire que nos préférences se portent sur les œuvres du studio Ghibli… et sur City Hunter.
Si vous pouviez être un animal, réel ou imaginaire lequel seriez-vous ? Pourquoi ?
Je voudrais bien être un Totoro, pour dormir tranquillement dans le creux des arbres, pour prendre le chat-bus et surtout pour pouvoir voler.
Quel personnage de manga voudriez-vous être ? Pourquoi ?
J’aimerais ressembler à Ryo Saeba. Il est à la fois droit, dur et à un grand penchant pour la gente féminine.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire Lost Eden ?
Tout simplement parce qu’on avait le temps et les moyens. De nos jours, n’importe qui un temps soit peu motivé peut faire son propre fanzine. En créant ce fanzine, nous voulions faire partager nos passions pour le Japon, le manga, l’animation japonaise et plus généralement ce qui a attrait au rêve.
Quelles ont étés les premières difficultés pour sa fabrication ?
Le plus dur a été de trouver le meilleur compromis entre le prix qui devait être le plus abordable possible et une bonne qualité d’impression pour ce prix. On a essayé plusieurs formules avant de trouver la bonne. Aussi, il fallait limiter les dépenses au maximum et donc utiliser nos relations pour pouvoir par exemple utiliser internet gratuitement, faire des couvertures couleurs au prix le plus bas, etc… . C’est un peu le système D.
D’où avez-vous tiré le titre de votre fanzine ?
Au départ, je voulais appeler le fanzine Eden, terme désignant le paradis que j’associe à ma passion pour la japanimation. Pour moi l’animation japonaise est une source inépuisable de rêve et à travers cela c’est mon paradis à moi. Mais comme ce nom avait déjà été pris par un autre fanzine, j’ai pris le nom Lost Eden. je trouvais que cela sonnait bien. Mais ce n’est qu’après que je me suis rendu compte que ce nom avait été le nom d’un jeu vidéo (datant de 95).
Comment se passe sa fabrication ?
Tout d’abord, toute l’équipe fait une réunion pour savoir quels sont les sujets que chacun désire aborder dans le prochain numéro. Généralement, cela se passe 2 mois avant la sortie du fanzine. Puis on écrit nos articles chez nous, sur Word et Publisher. 1 à 2 semaines avant la sortie, on récupère (avec plus ou moins de retard…) les articles des rédacteurs. Puis, pendant une semaine, on fait la mise en page et les corrections. On tire le “master” et la couverture couleur sur l’imprimante couleur de Motenaï. Après, on vas tirer les exemplaires dans une boîte de photocopies.
Combien de temps passez vous à sa fabrication ?
Cela varie selon les numéros, mais je dirais 40 heures chacun. On essaye de gérer cela avec les études et jusque là ça a marché sans trop de problème.
Quelles sont les différentes rubriques de Lost Eden ?
Lost Eden se divise en 3 parties:
- une partie animation japonaise,
- une partie musique éthérée (c’est-à-dire musique romantique) et
- une partie fanzine où chaque rédacteur parle de ce qu’il veut.
Dans la partie animation japonaise, on trouve une rubrique Point de vue/Coup de gueule où on donne notre avis sur ce qui ce passe dans la japanimation, News pour les dessins animés diffusés à la télévision, Lost in the net, la japanimation sur internet, un cours de japonais et le dossier du numéro. Pour la partie musique, on trouve 3 rubriques, les news, les chroniques de disques et une présentation d’artiste. Mais, d’un numéro à l’autre il y a souvent des changements (du à un manque de place, retards, …). On essaye malgré tout de conserver ces 3 parties.
Comment se compose votre équipe ?
Au départ, pour le premier numéro, j’étais tout seul. Puis Motenaï et Kaori m’ont rejoint à partir du second numéro. On forme le noyau dur du fanzine. Autrement, les gens qui rédigent les articles sont soit des lecteurs soit des amis.
Il y a-t-il parfois des problèmes au sein de l’équipe ?
Oui et c’est normal lorsque l’on travaille en groupe. Le plus gros problème a été de faire en sorte que le fanzine soit viable (c’est-à-dire que l’on ne perte pas trop d’argent). Ce que l’on a réussi progressivement à faire. Ensuite, l’autre problème qui est survenu est le retard soit aux réunions de l’équipe (hem… je ne me sens pas du tout visé…), soit des articles, ce qui peut-être problématique lorsque l’on a décidé de sortir le fanzine pour une date fixe.
D’après vous, qu’elles sont les qualités requises pour pouvoir faire un fanzine de manga ?
Il faut savoir de quoi on parle et être ouvert d’esprit. Au départ, il faut une volonté de partager ce qu’on connaît au plus grand nombre et être le plus près possible du lecteur. En gros, il ne faut jamais oublier le lecteur et ne jamais faire dans l’élitisme au risque de prêcher dans le vide.
Qu’aimez vous à part le manga ?
Un peu tout! J’ai grandi avec la BD franco-belge que j’aime beaucoup même si je reproche à certains auteurs leur manque d’ouverture d’esprit en ce qui concerne le manga. Autrement, je m’intéresse beaucoup au cinéma de Hong-Kong qui d’une énergie incroyable, aux sitcoms anglaises et américaines (SeinFeld, Father Ted,…), au celtisme (breton oblige) bref comme je le disais un peu de tout.
Comment avez-vous trouvez le Comicket 98 ?
Nous ne sommes pas allé au Comicket 98, nous avons uniquement participé au concours de fanzines. On n’a pas pu y allé à cause du prix, non pas que c’était excessivement cher mais on a préféré consacrer cet argent directement au fanzine.
Participerez-vous à celui de 99 ?
Pour l’instant ce n’est pas sûr (pour les mêmes raisons pécuniaires), mais pourquoi pas.
Participerez-vous au concours Tsuki selection ?
Heu… bah non comme je ne sais pas dessiné. Mais je trouve que c’est une excellente initiative.
Quel est votre rêve ?
Au fait quelqu’un connaîtrait-il un moyen pas cher pour y aller ?